L’Altiplano ou les défis de l’altitude

7.07.17 | 0 commentaires

Entre le 14ᵉ et le 27ᵉ degré de latitude sud, la Cordillère des Andes déploie sur près de 1 500 kilomètres ses hauts plateaux, appelés « altiplanos » en espagnol. On en distingue plusieurs types.

L’Altiplano péruvo-bolivien

La région, usuellement connue sous le nom d’Altiplano s’étend du Pérou, au nord, à l’Argentine et au Chili, au sud, sa majeure partie étant en Bolivie. Elle est bordée à l’ouest par des crêtes montagneuses aux volcans actifs et le désert d’Atacama, le plus aride au monde. Entre 3 600 et 4 200 mètres d’altitude, l’Altiplano est la plus haute région habitée après le plateau du Tibet. Ses merveilles naturelles sont elles aussi à couper le souffle. A 3 812 m, la frontière entre le Pérou et la Bolivie divise les eaux sacrées du Titicaca, le plus grand lac d’Amérique du Sud en volume d’eau et longueur. Dans le secteur méridional de l’Altiplano, le fond des cuvettes est tapissé de croûtes de sel à l’origine des salares d’Uyuni et de Coipasa. Ces vestiges arides d’un immense lac, au sous-sol riche en sels minéraux, disputent l’immensité à de petites dunes de sable. La température moyenne est partout inférieure à 12°C sur l’Altiplano, où il gèle de 100 à 300 nuits par an. Le froid, la sécheresse, la salinité des sols, le vent et l’altitude en font un milieu très rude. La faune se décline malgré tout en chinchillas, vigognes, alpagas, lamas, renards et flamants roses. Le condor, symbole national pour tous les pays de l’Altiplano, plane jusqu’à 5 000 m au-dessus des steppes boliviennes, où les pistes sont rares et le tourisme encore embryonnaire. Petit miracle de l’évolution humaine, le système respiratoire et la circulation sanguine de certaines populations leur épargnent le mal des montagnes ! Et la proximité des tropiques permet de cultiver la terre, même à 4 000 mètres d’altitude. Les berges du lac Titicaca sont ainsi densément peuplées. Sur de minuscules parcelles aux rendements aléatoires, l’agriculture traditionnelle mise sur les pommes de terre, l’orge, l’oca au tubercule comestible, le quinoa aux graines riches en fer et protéines.  Longtemps, les Incas et leurs descendants formèrent des caravanes de mules pour récupérer sur la côte Pacifique un précieux amendement, le guano. Cette agriculture à la limite des possibilités écologiques est associée à l’élevage de bovins et de moutons. Accrochée sur des versants allant de 3 020 à 4 000 mètres, la principale ville de l’Altiplano est La Paz, où il peut être déconseillé d’arriver par avion sans acclimatation préalable. Les quartiers pauvres sont sur les hauteurs, là où il fait le plus froid… La Paz est aussi la capitale administrative la plus haute du monde et l’une des sept nouvelles villes-merveilles.

Photo : François L.

La Sabana de Bogotá

Cette « savane » est un altiplano très différent. Située à 2 600 mètres d’altitude dans la cordillère orientale des Andes colombiennes, elle présente sur plus de 100 km une succession de plaines insérées entre des montagnes. Ses lacs et marais, vestiges de nappes d’eau beaucoup plus importantes, sont une importante réserve de faune et de flore. L’art rupestre y témoigne d’un peuplement très ancien. La température moyenne annuelle est de 13°C et, malgré un ciel souvent gris, les précipitations restent modérées. La partie méridionale de la Sabana est maintenant conquise par l’agglomération de Bogotá, qui y loge ses nouveaux quartiers et son aéroport international El Dorado.

Photo : François L.

La Sierra équatorienne

La Sierra désigne en Equateur la partie andine du pays, qui s’étend de la frontière de la Colombie à celle du Pérou sur environ 800 km. Elle se compose d’un couloir interandin, à l’altitude comprise entre 2 000 et 3 000 m, entouré de deux cordillères. Ses plus hauts sommets sont d’origine volcanique. La cordillère occidentale culmine au Chimborazo (6 263 m) et l’orientale au Cotopaxi (5 897 m). Plusieurs villes importantes se trouvent dans la Sierra, dont Quito, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son architecture coloniale et seconde plus haute capitale au monde ! Un train luxueux, le Tren Crucero, relie en quatre jours et quatre nuits Quito à Guayaquil sur la côte Pacifique, via l’Allée des Volcans, le Nez du Diable et une forêt de nuage…

Partir à la découverte des paysages sublimes de l’Equateur, c’est ici.

Photo : François L.

Sébastien

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