Au coeur du Salar d’Uyuni en Bolivie

19.12.18 | 0 commentaires

Dans un de mes précédents articles, j’évoquais l’un de mes rêves andins,  voir le Salar d’Uyuni, ce majestueux désert blanc, situé au sud-ouest de la Bolivie à proximité de la frontière chilienne. J’ai toujours pensé  que ce sublime endroit devait être l’un des plus beaux endroits de la planète, un endroit dont je me rappellerai toute ma vie. Le Salar d’Uyuni est un lieu de visite incontournable lors d’un voyage en Bolivie.  Enfin, en ce mois de novembre, le rêve est devenu réalité, j’ai passé une journée au coeur du mythique Salar d’Uyuni et cette visite a répondu à toutes mes attentes. Mais, tout d’abord, commençons par Uyuni et son cimetière de trains insolite puis nous nous dirigerons vers le Salar et ses nombreuses merveilles.

Uyuni et son cimetière de trains insolite

Depuis de nombreuses années, Uyuni, situé à 3675 m. d’altitude, est le point de départ pour les aventuriers qui souhaitent combiner la visite du Salar ainsi que des splendides lagunes colorées du Sud Lipez. La ville d’Uyuni a été mise en avant lors des précédentes éditions du Paris/Dakar. Lorsque l’on arrive dans la ville de Uyuni, on a l’impression d’être en plein far west dans cette ville aux avenues immenses balayée  par les vents. Ce n’est pas une ville qui va me marquer par son architecture comme Sucre, mais ce n’est pas grave, on ne vient pas pour visiter la ville, la star c’est le Salar situé à quelques kilomètres de là.

Photo : Espaces Andins

A environ 4 km de la ville, se trouve un lieu désolé avec une collection de locomotives anciennes, endommagées du XIXè siècle, c’est le cimetière des trains qui nous ouvre au passé de la ville. Au 19ème siècle, existait une ligne de chemin de fer en Bolivie, la ville d’Uyuni communiquait avec Antofagasta (au Chili aujourd’hui). La ligne de chemin de fer servait à l’origine au développement de l’industrie minière. Argent, étain et or étaient acheminés dans les ports du Pacifique depuis des endroits comme Potosi.  Au milieu du 20ème siècle, l’industrie minière s’est effondrée et des dizaines de trains furent abandonnés. Aujourd’hui, ces trains sont des pièces uniques de l’ère industrielle et font partis du paysage local. En arrivant, on peut monter sur les wagons et marcher entre les trains.

Le Salar d’Uyuni

Le Salar d’ Uyuni, le plus grand désert de sel au monde (3656 m.) avec environ 12000 km2 de superficie, est synonyme de beauté, magie et aventure. Nous partons avec notre 4X4 du petit village de San Juan où nous avions élu domicile la nuit passée. Notre hôtel de charme, sans internet, était bien situé à quelques minutes à peine du désert de sel.

Photo : Espaces Andins

Ce lieu, aux paysages indescriptibles, nous invite à entrer en contact avec cette immensité infinie entourée de montagnes et de volcans atteignant les 5 000 mètres. Le volcan Tunupa ne quittera pas ma vue lors de notre visite.  Pour ceux qui veulent profiter du calme et du silence, qui souhaitent profiter de la nature et se connecter à elle, c’est un endroit où l’on peut se retrouver avec soi comme le Lac Titicaca.  On peut peut-être le comparer aux régions polaires où le bleu et le blanc se fondent, et où l’on peut voir des reflets dans l’eau. A cette occasion, le Salar devient un miroir géant. Je réalise, en descendant de mon 4×4,  que je suis dans l’un des meilleurs endroits pour les amoureux de photographie,  où l’on peut faire même prendre des photos originales.

Photo : Espaces Andins

Formation du Salar

Formé à partir du lac préhistorique Minchin, il y a plus de 40 000 années,  le désert de sel est une source de préoccupation pour les environnementalistes, car riche en lithium. Le lithium est utilisé pour les batteries.

Le Salar de Uyuni est considéré comme étant la plus grande réserve de lithium, bien qu’il soit très difficile à extraire en raison du manque d’eau. Il contient d’importantes quantités de potassium, de borax et de magnésium. Le sel extrait n’est pas exporté mais plutôt vendu dans tout le pays.

Quand faut-il visiter le Salar d’Uyuni ?

Photo : Espaces Andins

L’idéal pour visiter le Salar est en période hivernale, entre le mois d’avril et le mois d’octobre. En théorie, je ne partais pas pendant  la meilleure période, novembre, le début de l’été, mais la pluie ne s’est heureusement pas invitée. Le début de l’année est la saison des pluies, très prisée par la clientèle japonaise même si ils ne peuvent pas profiter pleinement du lieu car lorsque le Salar commence à être inondé, il est impossible de continuer sa route de peur d’abimer les véhicules, cela peut devenir frustrant pour les européens. Pendant l’hiver, il peut faire très froid mais le temps est plus sec. Au mois de novembre, c’est le début de l’été,  nous avons 15°C et le soleil est bien présent, prévoir la crème solaire avec l’indice maximum car il est facile de se brûler.

L’ile Incahuasi ou l’ile aux cactus centenaires

L’ile Incahuasi  » qui signifie « maison de l’inca » en Quechua, est une colline vallonnée, rocheuse, et d’origine volcanique, située au centre du Salar de Uyuni. Elle contient des formations de roches calcaires avec des coraux et des coquillages. Elle abrite les cactus candélabres qui grandissent d’un centimètre par an et la plupart d’entre eux mesurent plus de deux mètres de haut. A la saison des pluies, en été, la colline, entourée d’eau, se transforme en île.

Photo : Espaces Andins

Elle est d’ailleurs inaccessible pour les touristes à ce moment là. Encore une fois, ma guide a fait le nécessaire pour que nous n’arrivions pas au même moment que les touristes, ce qui a rendu ma visite de cet endroit unique. Je n’étais pas seule mais nous ne devions pas être dix. Nous avons déjeuné sur place avec entre autres une salade de quinoa locale et nous avons pu repartir lors de l’arrivée des groupes. Si j’étais arrivée un peu plus tard, je pense que mon ressenti aurait été différent. Juste avant le déjeuner, nous avons marché jusqu’au sommet de l’île à travers les milliers de cactus. Du sommet, nous avons profitier d’ une magnifique vue à 360°C sur le Salar d’Uyuni, une vraie petite merveille !!

Sur la route du volcan Tunupa : le musée Chantani et ses momies

Après le déjeuner, nous partons en direction du volcan Tunupa situé à 50 kilomètres de l’Ile Incahuasi. Ca à l’air si proche vu comme cela mais ce n’est pas le cas. Nous avançons mais nous l’avons toujours en point de mire. Nous arrivons dans le petit village de Chantani, charmant lieu situé en bordure du désert de sel.

Photo : Espaces Andins

Nous arrivons au musée rural qui fait face au volcan de Tunupa. Ce musée a été créé par Santos Quispe Cayo, agriculteur de quinoa âgé de 72 ans. L’endroit fait face au désert de sel avec sa petite église qui se trouve juste à proximité. De l’autre côté, nous avons une vue sur le volcan Tunupa.

Photo : Espaces Andins

Dans une petite caverne se trouve un squelette accroupi, avec quelques chiffons encore accrochés à ses os. C’est très probablement un Aymara autochtone qui a vécu il y a huit siècles. Il y a beaucoup de momies dans la région. La Bolivie possède de nombreux trésors archéologiques qui restent encore secrets.

Photo : Espaces Andins

Le volcan Tunupa (4700 m.) est considéré comme sacré par les communautés qui l’entourent.  Il est nommé ainsi en l’honneur du dieu du tonerre « Tunupa », créateur de la nature et maitre de l’ordre dans le monde. Selon la légende, Tunupa aurait le pouvoir sur les tonnerres, les volcans et l’eau, et il serait mort sur son radeau au lac Titicaca. Il est possible de monter le volcan Tunupa et ce ne sera pas très difficile si vous êtes en bonne condition physique. De son sommet, vous pourrez profiter d’une vue exceptionnelle sur le Salar d’Uyuni.

Photo : Espaces Andins

En repartant vers le Salar, nous voyons le groupe de lamas qui paissent à l’ombre du jardin des sculptures au pied du Volcan Tunupa.

Coucher de soleil et nuit à l’hôtel de sel

La journée et le séjour dans l’altiplano bolivien se clôturent par  l’observation du coucher de soleil, un moment magique. Le désert de sel est également un centre d’observation des étoiles. Le manque de pollution lumineuse, l’air pur, les grandes étendues font de cet endroit l’une des meilleures destinations pour observer le coucher de soleil ainsi que les étoiles. Ma guide me dit que les japonais adorent la saison des pluies (de décembre à mai), car la mince couche d’eau créé un reflet miroir. On peut voir se refléter le ciel à ses pieds. Les japonais adorent voir le lever et le coucher de soleil.

Photo : Espaces Andins

Ma dernière nuit est luxueuse, dans le premier hôtel de sel de la région, le Palacio del Sal. Du plafond à certains meubles, tout est fait de sel, tandis que dans les espaces publics, un décoration soignée avec différentes photographies de la région, ainsi que des sculptures de sel réalisées par des artistes locaux.  Pour ceux qui recherchent la détente après ces quelques jours sportifs, l’hôtel dispose d’une piscine faisant face au salar ainsi que d’un sauna. Egalement, l’hôtel dispose d’une bonne table. Un endroit parfait pour terminer son merveilleux séjour au Salar d’Uyuni. Il existe à Uyuni plusieurs hôtels de sels. Au moment de la saison des pluies, les hoteliers sont obligés de rénover les hôtels car sel et humidité ne font pas bon ménage.

Photo : Hotel Palacio del Sal

Le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez offrent de beaux moments d’émotions, c’est le voyage d’une vie pour tout amoureux de paysages infinis. Le choix d’une agence est très important et nous vous livrerons dans un prochain article nos conseils pour réussir son voyage dans cette région hostile et reculée. Si vous souhaitez découvrir ces magnifiques étendues à perte de vue, n’hésitez pas à nous contacter et nous construirons le programme à vos mesures qui répondra à vos attentes.

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