Cette semaine, Espaces andins vous amène à la découverte de la charmante Quito, capitale de l’Equateur, nichée sur les pentes du volcan Pichincha, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la capitale. La ville, située à plus de 2 800 m d’altitude, s’étend sur une cinquantaine de kilomètres du nord au sud environ avec au nord le Quito moderne avec le quartier de la Mariscal et le sud avec le centre historique, véritable joyau des Andes.
Quito, ancienne cité inca
Au XVI ème siècle, Quito fut la capitale du nord de l’Empire Inca. En 1534, les Incas ont détruit la ville pour l’empêcher de tomber entre les mains des conquistadors. Un an plus tard, sous domination espagnole, la ville a été reconstruite sur ses ruines. Depuis, la vieille ville, véritable petit bijou, montre fièrement son passé colonial avec ses nombreuses et somptueuses églises, ses monastères, ses rues pavées, ses maisons avec ses balcons et toutes autres sortes de monuments… un véritable dépaysement pour tout voyageur.
Quito, classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco depuis 1978
Quito qui fêtera en 2018, les 40 ans de son entrée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco, fut la première ville inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Malgré les séismes successifs dont la ville a souffert, Quito conserve sans aucun doute, le centre historique le mieux conservé d’Amérique latine et surtout le moins modifié. C’est un réel plaisir de flâner à travers ses ruelles pavées qui nous plongent dans le passé.
Photo : Espaces Andins
Flâner dans le Quito colonial
Tout d’abord, nous démarrons notre parcours par la Place de l’Indépendance, lieu emblématique, c’est l’endroit où naquit le centre historique, c’est également le coeur civique de la capitale équatorienne. Comme partout en Amérique du sud, les grandes places d’Amérique du sud sont le siège des pouvoirs politique, municipal et religieux. La « Plaza Grande » ou « Plaza de la independencia » est entourée de sites historiques tels que la cathédrale du XVI ème siècle, de superbes églises ou d’élégants bâtiments coloniaux. On peut s’arrêter et s’asseoir sur un banc en pierre à l’ombre et admirer l’architecture des nombreux bâtiments comme la cathédrale, le palais du gouverneur ou présidentiel ou l’hôtel de ville. On pourra aussi prendre le temps d’ observer la vie des habitants.
Aux abords de la place, se trouve la cathédrale de Quito, lieu de culte, construite au milieu du XVI ème siècle, c’est l’une des plus anciennes cathédrales d’Amérique du sud. Outre son architecture intéressante, elle conserve d’importantes œuvres de peinture et d’images de la période coloniale. Le héros de l’indépendance, Antonio José de Sucre, est enterré dans l’une des chapelles. Egalement, le premier président équatorien, le général Flores, repose dans cette cathédrale.
A proximité de la place, se trouve l’un des bâtiments les plus remarquables d’Amérique du sud et le joyau de Quito, l’église de la Compagnie de Jésus, construite entre 1605 et 1765. De style baroque, elle a une très belle façade avec ses colonnes torsadées et son intérieur est orné d’ oeuvres des meilleures artistes de l’école Quitena.
Photo : Espaces Andins
Très chargée aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, ce qui frappe en entrant dans cette église, ce sont les cinquante-cinq kilos de feuilles d’or qui recouvrent son intérieur. Le décor rappelle celui des grands palais mauresques. Au pied de l’autel, se trouvent les centres de la première sainte équatorienne, Santa Mariana de Jésus.
L’église de San Francisco, l’une des plus anciennes églises de la ville depuis sa construction en 1535 juste un an après l’arrivée de Sebastian Benalcázar. Surchargée d’or, d’argent et de pierres précieuses, l’église est un bel exemple de l’art colonial.
Le couvent de San Francisco, connu sous le nom de « Escorial des Andes », a commencé à être construit en 1535 et est considéré comme étant l’une des meilleures œuvres d’ Équateur. Il abrite le Musée du couvent franciscain, où est exposée une exposition intéressante d’art religieux de l’école Quiteña.
Curiosités à l’extérieur du centre historique
Quito, ce n’est pas seulement la visite de son somptueux centre historique, la capitale équatorienne recèle d’autres petits trésors avec d’autres quartiers que l’on peut visiter lors d’un séjour dans la capitale équatorienne.
Le quartier de Guápulo, quartier bohème de la ville dont le monastère fut construit par les conquistadors espagnols à la recherche du légendaire El Dorado. Le sanctuaire de Guápulo est un superbe bâtiment néoclassique et connu pour être l’un des plus anciens sanctuaires religieux du pays et probablement le plus ancien de Quito. Pendant le mois de mai, un important pèlerinage est organisé. La tradition dit que Francisco de Orellana a quitté cet endroit en commençant son voyage qui l’amènerait à découvrir et à traverser le fleuve Amazone. Depuis quelques années, dans le quartier de Guápulo, s’est installé une grande communauté d’artistes qui a ouvert de nombreux ateliers et galeries d’art.
Le quartier de San Roque, à proximité de l’emblématique Panecillo, colline située au sud du centre historique. Le centre névralgique du quartier est le marché de San Roque, en présence des femmes andines vêtues de costumes et portant ces chapeaux comme des individus avec une plume, coiffes qui font partie du patrimoine.
Le quartier de la Mariscal, au nord de la ville, c’est là où les touristes sont logés la plupart du temps, quartier moderne, commercial, dynamique. De nombreux restaurants et le marché artisanal de Quito où vous pourrez faire de bonnes affaires.
Le quartier de la Ronda, devenu au XXème siècle, un haut lieu des intellectuels, des poètes et des musiciens qui chantaient, écrivaient, ou noyaient leur chagrin dans les bars. Avec ses rues pavées, ses murs blanchis à la chaux et ses balcons avec des géraniums, le quartier de la Ronda peut faire penser à l’Andalousie.
Quito, vue des hauteurs
Le musée de la Fondation Guayasamín, situé dans le quartier de Bellavista, porte le nom de son fondateur le peintre équatorien, Oswaldo Guayasamín. Le musée est situé dans l’ancienne demeure du peintre du XVIII ème siècle, surplombant le volcan Pichincha avec une vue magnifique sur la capitale. Le peintre équatorien a voulu rendre hommage à l’être humain dans toutes ses facettes et ses émotions. Cette fondation est un lieu de culture mais également un lieu de recueillement. Dans la maison-musée, on y trouve des objets personnels, son atelier de peinture, plus de 2500 pièces préhispaniques, 800 pièces coloniales, 1000 oeuvres d’autres artistes et 230 peintures et 1300 croquis de Guayasamín.
Le Panecillo (« petit pain »), est une colline située juste à l’extérieur du Quito colonial. De là, elle nous offre une vue unique sur la ville à 3 035 mètres environ. On y trouve la Vierge de Quito, d’une hauteur de 45 mètres, construite en 1976 par l’artiste espagnol Agustin de la Herran Thicket. C’est une copie à grande échelle de la sculpture de la Vierge de Quito Bernardo de Legarda, figurant sur l’autel de l’église de San Francisco. Des hauteurs, par beau temps, vous aurez une vue spectaculaire sur la ville. Lors de mon passage à Quito, malheureusement, j’avais du brouillard, je n’y suis pas allée.
Photo : Espaces Andins
Le téléphérique de Quito, de construction française, inauguré en 2005 est un incontournable lors d’une visite, situé sur les flancs du volcan Pichincha. La vue pendant le trajet sur Quito est incroyable. Vous verrez la vallée, la chaine de volcans par beau temps, les changements de végétation, traverserez trois micro-climats. La température au sommet peut-être basse, il est recommandé d’emporter avec soi des vêtements chauds. De là-haut, de nombreuses activités sont proposées : balade à cheval, randonnée, camping, descente en VTT, parapente. Un lieu parfait pour les aventuriers. Ceux qui voudront juste profiter de la vue pourront après le coucher du soleil redescendre, environ 18 minutes de trajet pour revenir dans la ville.
La mitad del mundo : Latitude O°O’O »
Photo : Espaces Andins
Quito est non seulement la deuxième capitale la plus haute du monde, située entre 2800 et 3000 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais c’est également au milieu du monde. L’équateur a été découverte et tracée par une équipe d’expédition géodésique française qui a été dirigée par un explorateur nommé Charles-Marie de La Comdamine en 1736. Même si ces premiers géographes étaient à environ 250 mètres de la marque, c’était un exploit extraordinaire en ce temps. On ne résiste pas à se faire prendre en photo à cet endroit et montrer que nous sommes à deux endroits à la fois même si ce n’est pas exactement le bon endroit (il ne fallait pas le dire). À savoir l’hémisphère nord et l’hémisphère sud.
Photo : Espaces Andins
Le village équatorial qui a été construit autour du monument a été construit pour ressembler étroitement à un village authentique et comprend des maisons, une église, des magasins. Ici, les visiteurs pourront acheter des souvenirs, explorer les petites boutiques et profiter de rafraîchissements. Les petits monuments situés à proximité sont un mémorial aux hommes qui ont perdu la vie dans les guerres.
Le Musée solaire Inti Nan, est situé sur la vrai ligne équatoriale, en plein air. Nous pouvons voir une sélection de l’histoire et du patrimoine équatorien où se trouvent entre autres les maisons des tribus anciennes.
Visiter Quito pendant la semaine sainte
Lors de mon passage à Quito, j’y suis tombée pendant la semaine sainte, un pur hasard. Il faut savoir que 95 % des équatoriens sont catholiques et surtout croyants donc la semaine sainte est l’une des célébrations les plus suivies en Amérique Latine. Avec notre guide Pablo, nous avons assisté à la procession dans les ruelles du centre historique de Quito. Nous avons découvert une ville pleine de vie, colorée, beaucoup de personnes dans les rues dont une centaine de « cucuruchos » avec leur cône violet, les pieds nus, attachés à des chaînes lourdes marchant dans les rues de la vieille ville. C’est une longue et douloureuse promenade connue sous le nom de «Procesion de Jésus del Gran Poder». Je recommande d’assister aux processions de la semaine sainte si on en a l’occasion.
Photo : Espaces Andins
Voilà, ma visite de Quito est terminée, si vous souhaitez profiter de toutes ces expériences et en vivre beaucoup d’autres, n’hésitez pas à nous contacter pour l’organisation de votre voyage en Equateur sur mesure.
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