Pourquoi visiter Kuélap et sa région, au Pérou ?

2.11.23 | 0 commentaires

En 2018, Lonely Planet choisissait le Chili comme étant la destination à visiter.  Ensuite, toujours la même année, le journal américain « The Wall Street Journal »  a mis à l’honneur, une autre destination du continent sud-américain, en choisissant, le site archéologique de Kuelap, situé dans la province de Luya, dans la région d’amazonas au Pérou, comme étant l’une des 10 meilleures destinations pour voyager en 2018.

Appartenant à la culture pré-inca de Chachapoyas, Kuélap est la seule attraction sud-américaine qui figure dans le classement, se classant 3ᵉ dans les destinations les plus «cool». Kuelap n’a été devancé que par les îles Féroé et la ville de Puebla, au Mexique.

La grande attraction de Kuélap réside dans ses ruelles étroites, ses frises en forme de losanges et de zigzags et ses murs pouvant atteindre jusqu’à 20 mètres de haut. De plus, l’arrivée du téléphérique pour atteindre le site archéologique en seulement 20 minutes le met aux yeux du monde entier, Kuelap étant à la base très difficile d’accès. Comparée à la célèbre cité inca du Machu Picchu, Kuelap attire moins de visiteurs, offrant ainsi une expérience plus tranquille et intime, idéale pour ceux qui cherchent à éviter les foules.

Photo : Espaces Andins

La culture Chachapoyas ou guerriers des nuages

Réduire le Pérou, à la civilisation inca est une erreur. Il a existé de nombreuses civilisations bien avant les incas. La culture Chachapoyas était l’une des nombreuses civilisations qui dominaient la région bien avant les incas. On estime que les Chachapoyas ont vécu entre le 8ème et le 16ème siècle, lorsque les Espagnols sont arrivés. Les « Chachapoyas » appelés aussi les « guerriers des nuages », étaient un peuple andin habitant dans une région sauvage de forêts de nuages de la région amazonienne. La culture s’est développée entre 800 et 1570 après JC dans le nord-est du Pérou. Leurs territoires s’étendaient sur environ trois cents kilomètres le long des régions actuelles d’Amazonas et de San Martin.

La culture Chachapoyas a prospéré dans les zones situées sur le versant oriental des Andes, entre 2 000 et 3 000 mètres d’altitude. Région assez humide en raison des pluies incessantes, avec une végétation dense, des marécages et couverte en permanence par le brouillard. La signification de Chachapoyas pourrait être  « forêts de nuage », caractéristiques de l’environnement dans lequel cette culture s’est développée.

L’agriculture s’est développée en tirant parti de l’accès à une variété d’écosystèmes. Les pentes des collines furent transformées en larges terrasses de culture et les zones basses furent cultivées dans des champs avec des systèmes de drainage élaborés. Ils cultivaient des tubercules tels que les pommes de terre, le mashua, l’oca et l’olluco, et des graines telles que le quinoa et le kiwicha dans des zones allant de 3200 à 3800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les habitants de la culture Chachapoyas vivaient de l’agriculture, de la chasse et de la cueillette. Egalement, ils produisaient de la céramique et des textiles.

En 1996, 219 tombes ont été trouvées sur des falaises de calcaire, à environ dix mètres au-dessus de la Laguna de los Cóndores (région amazonienne). Le Musée Leymebamba, inauguré en juin 2000, abrite plus de 200 momies datant de plus de 500 ans récupérées en 1997 à partir de la Lagune de los Cóndores à travers le projet archéologique d’urgence dirigé par le Centre Mallqui. Les Chachapoyas n’embaumaient pas les morts, ce sont plutôt les incas qui ont mis en place ce système. Grâce aux opérations de sauvetage, une précieuse collection archéologique qui risquait de disparaitre à cause des pilleurs de tombes a été récupérée.

Photo : Espaces Andins

Chachapoyas et la citadelle de Kuélap

Nous commençons notre visite par la charmante ville coloniale de Chachapoyas avec ses maisons blanches, sa belle place d’Armes. Elle peut faire penser à Cusco, dans le sens où elle a une architecture similaire, mais elle est beaucoup plus calme.

La citadelle pré-inca de Kuélap est quant à elle la grande inconnue de l’archéologie péruvienne. La grande citadelle de pierre du nord du Pérou, construite par les Chachapoyas, il y a plus de mille ans, est l’un des secrets les mieux gardés de ce pays sud-américain. Kuélap, est un ancien centre d’administration cérémonial et agricole de la culture Chachapoyas perché au sommet de la montagne à 3000 mètres d’altitude. La forteresse de Kuélap a été découverte le 31 janvier 1843 par le juge C. Nieto envoyé dans la région pour rencontrer des éleveurs et qui s’est rendu compte de cette ancienne construction faite par l’être humain. Elle est depuis considérée comme étant l’une des constructions archéologiques les plus importantes de la jungle péruvienne.

Au début, beaucoup de personnes ont cru que le site avait été construit par les incas, c’est pour cela que Kuelap est comparé au Machu Picchu mais au final, ce n’est pas du tout le cas. Kuélap est plus ancien que Machu Picchu (plus de 1000 ans). Le site n’a rien à voir avec les constructions incas, l’architecture inca repose sur des blocs de pierre de formes irrégulières encastrées les unes aux autres alors que les pierres de la forteresse de Kuélap sont uniformes et retenues entre elles par du mortier. Dans l’architecture inca, les pierres sont carrées ou rectangulaires. À Kuélap, elles sont ovales et rondes.

La citadelle de Kuélap est une citadelle perchée sur un plateau montagneux, entourée de murailles massives en pierre s’élevant jusqu’à plus de 20 mètres.  Son architecture impressionnante et sa vue panoramique en font un site historique époustouflant. Sa fonction n’était pas seulement défensive, mais elle servait à soutenir les terrasses et les bâtiments au sommet. Les entrées sont des couloirs étroits de 60 mètres de long qui permettent l’entrée d’une seule personne. L’entrée principale était réservée pour les personnes de haut statut. À l’intérieur, sur une série de plates-formes, se trouvent environ 420 bâtiments dont la plupart sont circulaires, il y en a quatre rectangulaires et un seul carré. Dans la partie haute, on trouve principalement le château et le donjon d’où l’on peut avoir une vue panoramique sur les paysages environnants. Environ 3000 habitants vivaient dans la citadelle.

Photo : Espaces Andins

Les sarcophages de Karajia

On connait très peu de choses sur la culture Chachapoyas en général et concernant leur religion, en particulier avant la domination inca. Cependant, la complexité de l’architecture funéraire indique l’importance que cette culture a donné aux ancêtres ainsi qu’à la mort. Deux modèles funéraires ont été remarqué : le sarcophage et le mausolée. À 48 km de Chachapoyas, se trouve le village de Shipatas où l’on peut voir les impressionnants sarcophages de Karajia qui étaient les derniers lieux de repos de la noblesse chachapoya.

Ces sarcophages, faits de boue, de bois et de paille, mesurent jusqu’à 2,5 mètres de hauteur et sont placés aux abords des falaises avec vue sur la vallée. À l’intérieur, se trouvaient des momies avec des offrandes, elles furent retirées par des pilleurs et des archéologues, mais étrangement les sarcophages restent. On pense que les sarcophages de Karajia contenaient les plus hauts fonctionnaires de la forteresse de Kuelap. Les archéologues croient que les personnages avec un crâne sur la tête étaient des guerriers ; tandis que les symboles sur l’un des sarcophages indiquent que l’une d’elles est une femme. Les Chachapoyas ont toujours enterré leurs morts dans des endroits difficiles d’accès, en regardant vers le soleil levant ou un village, et près de l’eau.

Photo : Espaces Andins

Le mausolée de Revash

Situé à environ 60 km au sud de Chachapoyas, le mausolée de Revash est un ensemble de bâtiments funéraires qui ressemblent à de petites maisons et forment un «village» miniature.

Ce type de lieu de sépulture est remarquablement unique et offre un aperçu rare de la cérémonie et croyances de cette culture pré-inca.

La chute d’eau de Gocta

Connue des habitants depuis des siècles, cette imposante chute d’eau est restée un lieu secret du reste du monde jusqu’en 2005, lorsque l’explorateur allemand Stefan Ziemendorff est devenu le premier étranger à en être témoin. Située dans une province amazonienne éloignée au Pérou, la chute d’eau Gocta est l’une des plus hautes cascades du monde. Sa taille de 771 mètres la place au 5ᵉ rang des plus hautes chutes au monde. On peut l’approcher en partant en randonnée.

Photo : Espaces Andins

Les grottes de Quiocta

Mère nature a créé à 545 mètres de profondeur sous terre les grottes de Quiocta, situées sous une montagne à forte humidité.  A l’intérieur de cette grotte, il y a sept pièces avec d’impressionnantes stalactites et des stalagmites.

 

Le nord du Pérou n’est peut-être pas aussi connu que la partie sud, mais cette région a certainement beaucoup à offrir aux voyageurs, en particulier ceux qui souhaiteraient sortir des sentiers battus.  Visiter le nord du Pérou en 2024 vous permettra de plonger dans un mélange fascinant d’histoire, de culture, de gastronomie et de nature, avec moins de foule et une authenticité accrue. Le nord du Pérou peut également se combiner avec les classiques. Contactez-nous pour concrétiser le voyage de vos rêves au Pérou soit en prenant rendez-vous, soit en nous envoyant un message.

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