Les mystères du désert péruvien tout terrain

7.01.18 | 0 commentaires

A plus de 3h30 de Lima par la Panaméricaine, des Iles Ballestas jusqu’à l’Oasis de Huacachina en passant par les célèbres lignes de Nazca, le désert sud péruvien recèle de nombreux trésors et mystères naturels et culturels. Les amateurs de bonne table apprécieront la visite de nombreuses exploitations vinicoles ainsi que la dégustation de succulents mets dans les restaurants où la forte présence de l’héritage ancestral africain se fait remarquer. La région est également le terrain de jeu idéal des amateurs de sports extrêmes avec ses dunes de sable blanc à perte de vue où l’on pourra pratiquer le buggy ou la planche de dune et sur la côte le kite-surf et la planche à voile. Sans oublier, pour les amoureux de la faune, un arrêt dans l’un des meilleurs refuges sauvages de la côte péruvienne : les Iles Ballestas et la Réserve nationale de Paracas.

Photo : victorrdyrnes – Pixabay

Observation de la faune dans les Iles Ballestas et la Réserve Nationale de Paracas

La ville de Paracas, à 250 km au sud environ de la capitale du Pérou, est le point de départ de notre périple dans la région du Pisco où le désert et la mer se rejoignent. Les belles falaises et les plages abritent de très nombreux oiseaux dont certains sont endémiques (que l’on peut trouver uniquement au Pérou) et d’autres du nord ou du sud du continent. Nous commençons notre exploration de la région  par une navigation matinale jusqu’aux Iles Ballestas, véritable sanctuaire de la faune, surnommées les « petites Galapagos du Pérou » où se trouvent environ 18 espèces d’oiseaux et 3 espèces de mammifères.

Photo : Diego Allen – Unsplash

Sur le chemin, nous passons devant l’impressionnant géoglyphe « El Candelabro » que nous pouvons apprécier de notre embarcation. Le bateau s’arrête pour que nous puissions prendre quelques photos. Dans les Iles Ballestas, se trouve l’engrais appelé le guano (mot venant du quechua et qui veut dire excrément) où les conditions climatiques favorisent sa production grâce au courant froid, le  Humboldt, venant de l’Antarctique et qui longe les côtes chiliennes et péruviennes, riches en plancton, et générant des eaux poissonneuses favorisant le développement des colonies d’oiseaux.

Photo : Diana Urquiza – Pixabay

Lors de notre navigation, en plus de voir des monuments sculptés dans la roche par l’érosion,  on trouvera principalement :

  • le manchot de Humboldt, excellent nageur à grande vitesse grâce à ses puissants muscles pectoraux, qui se nourrit de sardines et d’anchois. Il vit entre  12 et 15 ans,
  • le pélican Alcatraz, facilement identifiable grâce à son long bec. C’est le 3ème plus important échassier. Lorsque le phénomène El Nino apparait, le nombre de pélicans est réduit dû au manque de nourriture. Sa saison de reproduction va de septembre à mars,
  • le cormoran à pattes rouges ou la chuita, qui est facile à identifier par la couleur rouge de ses pattes. Contrairement aux autres cormorans que l’on peut trouver dans la réserve, celui-ci préfère être solitaire ou en très petits groupes. Grâce à ses pieds palmés, c’est un oiseau capable de plonger,
  • les otaries, que vous pourrez voir  se reposer ou nager en nombre hors de la période de reproduction,
  • le dauphin à gros nez, le dauphin le plus commun. Il se nourrit principalement de calamars et de crustacés.

Photo : Valsan Fox – Pixabay

Après notre navigation, nous enchainons par la visite de la Réserve nationale de Paracas, créé en 1975 dans le but de protéger les diverses espèces de faune et de flore sauvages qui y vivent. On pourra voir des pélicans, le goéland gris, la vrille, l’écumeur, le pluvier arctique, le chuita, le guanay, le condor, le manchot humboldt ou les flamants. On y trouve également de nombreuses espèces de poissons et des mammifères comme les otaries, le bufeo, et le chat marin en voix d’extinction. La réserve est un arrêt important sur la route migratoire de quatre espèces de tortues de mer qui en raison de sa chair et sa carapace sont chassées et exploitées par l’homme. Elles sont en voie d’extinction.

Au sein de la réserve nationale de Paracas, on  peut y voir des orchidées, des cactus et des tillandsias, qui servent de refuge et d’habitat à des espèces d’invertébrés, de reptiles, d’oiseaux et de petits mammifères. Cette végétation dépend principalement de l’humidité générée par les brumes, ce qui conditionne sa saisonnalité.

Surnommées les petites Galapagos du Pérou, cette région peut constituer une option si on n’a pas le budget pour partir en Equateur. Mais, si vous avez le budget, je vous recommande vivement  de partir sur une croisière aux Galapagos, ce n’est pas comparable.

La réserve San Fernando, une option moins connue, pour observer la faune marine

Egalement, une autre option pour sortir de la pression touristique de Paracas est de visiter  la Réserve San Fernando, où 9 écosystèmes convergent. Peu ouvert au tourisme il y a quelques années, l’endroit s’ouvre petit à petit mais il est conseillé de voyager à bord d’un camion 4×4 pour traverser les dunes et le terrain accidenté. De Punta Gallinazo, possibilité d’observer l’une des plus importantes colonies d’otaries dont la plupart se reposent sur le rivage. Les manchots de Humboldt sont plus discrets et choisissent les rochers pour observer le panorama.

Photo : Jean Vella – Unsplash

Vous pourrez aussi voir les pélicans, huitriers et loutres de mer. La Réserve San Fernando c’est également le lieu idéal pour observer le vol du grand condor. Vous pourrez observer avec un peu de chance observer les renards andins, ils sortent de leur terrier pour chasser ou se nourrir des restes de manchots ou de lions de mer. On peut également apercevoir des guanacos dans les collines verdoyantes.

Les lignes et géoglyphes de Nazca et le centre cérémonial de Cahuachi

Après les mystères de l’Ile de Pâques, nous trouvons dans le désert péruvien, un autre mystère, peut-être l’un des plus grands mystères de tous les temps, celui des lignes de Nazca.

Photo : Monika Neumann – Pixabay

Les lignes et géoglyphes de Nazca se situent dans les vallées de Palpa et Nasca, en plein désert,  et sont depuis 1994, classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Le désert péruvien, l’un des plus arides de la planète, abritait la culture Nazca qui, entre 200 av. J.-C. et 600 ap. J.-C., créa un ensemble de géoglyphes gigantesques, visibles seulement d’une certaine hauteur, formant des figures animales, humaines et géométriques. Il y a eu de nombreuses théories depuis la création des lignes sur leurs significations et leurs utilités.

On ne peut visiter les lignes de Nazca que par voie aérienne en les survolant dans de petits avions.  Imaginez-vous regarder par la fenêtre d’un avion et voir des animaux creusés dans le sol ?

D’ici quelques semaines, nous consacrerons un article entier sur les lignes de Nazca. Restez connectés !

Au sud des lignes de Nasca, se trouve le centre cérémonial de Cahuachi qui s’étend sur 24 km2 découvert en 1982 par un architecte et écrivain italien Giuseppe Oreficci. Cahuachi fut le centre du pouvoir politique et religieux des souverains de la culture Nasca. L’emplacement fut stratégique car la ville construite sur des collines arides était très proche de la vallée et des zones cultivées car la rivière, à proximité, apportait de l’eau toute l’année, ce qui est assez inhabituel.

Les pyramides de Cahuachi, construites en adobe, sont les unes à côté des autres, et reposent sur de petites collines qui suivent le bord de la vallée et le désert.

L’oasis de Huacahina, un oasis au coeur du désert

A seulement trois kilomètres de la ville d’Ica, l’Oasis de Huacachina, entourée de dunes, est l’un des endroits les plus touristiques de la région où vous pourrez pratiquer de nombreuses activités sportives.

Photo : Maxim – Pixabay

On y trouvera d’immenses dunes infinies d’où l’on a d’incroyables vues.

Endroit idéal pour les activités d’aventure

Les dunes du désert péruvien sont, aux yeux de ceux qui ont la joie de les contempler, un endroit merveilleux. Les ondulations prononcées sur la surface sont comme une invitation à enflammer notre soif d’aventure et de risque, laissant couler l’adrénaline dans nos veines ; nous faisons référence aux sports d’aventures dans le désert d’Ica. Fin 2017 a eu lieu, le Marathon des Sables dans la région d’Ica et actuellement, le rallye Dakar passe par le désert d’Ica nous montrant de fantastiques images pour les personnes en quête d’évasion et d’aventures.

Photo : Diego Allen – Unsplash

Justement, en parlant d’aventures, de nombreux sports extrêmes peuvent être pratiqués  dans le désert d’Ica comme le sandboard  (planche sur le sable) et le buggy, le parapente du coté de Paracas.

L’une des meilleures manières de visiter le désert d’Ica, c’est de partir en buggy à travers les formations de sable, une activité qui vous emmènera dans cette partie du désert qui reste toujours indomptable. La balade à bord de ces véhicules qui vont dans le sable est une expérience incomparable, disparaissant parfois pour ensuite réémerger des dunes. Vous apprécierez la sensation de vitesse comme si vous participiez au Dakar.

La seconde activité est la planche des sables, que l’on peut pratiquer dans le désert d’Atacama ou dans le désert d’Ica. Sur votre planche, vous dévalerez les versants les plus difficiles des dunes, sensations garanties !!!

Digne représentant des sports d’aventure dans le ciel d’Ica, le parapente est  le meilleur moyen de contempler le magnifique paysage qui se projette sous nos pieds en volant librement dans le ciel.

La route du Pisco : à la découverte des bodegas du sud du Pérou

Le Pisco Sour est la boisson nationale du Pérou, produite par la  fermentation du raisin. Le pisco est principalement produit sur les côtes du pays, y compris les régions de Lima, Ica, Arequipa, Moquegua et Tacna. Datant du XVIe siècle, son nom vient du mot quechua « pisqu » qui désigne les petits oiseaux. Ce terme est également utilisé pour désigner les contenants dans lesquels les boissons sont conservées, y compris celles qui sont alcoolisées.  A Pisco, vous trouverez le Musée du Pisco, où vous deviendrez  incollable sur la boisson nationale du pays. Vous découvrirez toute l’histoire du pisco, où on le fabrique, comment on le fabrique …

Dans la vallée d’Ica, se trouve un bon terroir, avec un bon raisin pour la fabrication du pisco et du vin. Et c’est à cet endroit, que furent récoltés les premiers vignobles d’Amérique du Sud que les Espagnols apportèrent de l’autre côté de l’Atlantique avant d’être transportés plus tard au Chili et en Argentine.

A quelques heures de Lima, ces zones ensoleillées pendant une grande partie de l’année sont une destination de week-end idéale pour visiter les vignobles, déguster une cuisine authentique et se détendre à Huacachina, la dernière oasis du désert d’Ica, ainsi que dans les hôtels au coeur de la vallée.

La plupart des vignobles du Pérou ont inclus le tourisme dans leur activité, faisant la promotion de la visite de leurs installations. Les visiteurs peuvent apprendre à réaliser des cocktails,  monter à cheval, faire du vélo dans la région, assister à des spectacles équestres et  à des événements folkloriques. Dans ces vignobles, vous pouvez également voir des outils et des matériaux anciens, tels que des presses et des tonneaux, qui étaient autrefois utilisés pour la préparation de pisco. Des activités comme celles-ci améliorent la qualité du vignoble et préservent les traditions du passé.

Lors de la préparation de votre voyage au Pérou, n’hésitez pas à inclure quelques jours dans cette région au début de votre voyage.

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