Iquitos, le poumon vert du Pérou

28.02.18 | 0 commentaires

Le Pérou, ce n’est pas seulement un pays culturel avec de forts attraits comme la Vallée sacrée et ses sites incas ou le nord du Pérou et ses trésors pré-incas, c’est également un pays de grands espaces avec l’Altiplano, le Lac Titicaca, le Canyon de Colca, les hauts sommets de la Cordillère blanche et ses lacs couleur émeraude, le désert dans la région d’Ica, mais c’est aussi l’Amazonie, le poumon vert du Pérou avec deux endroits : Puerto Maldonado que l’on peut visiter au départ de Cusco et Iquitos, un peu plus difficile d’accès et uniquement accessible par voie aérienne et maritime.

Situation

Iquitos, 6ème ville du Pérou, est située au coeur de l’Amazonie péruvienne, au nord-est du pays dans le département de Loreto. Iquitos est au Pérou, ce que Manaus est au Brésil. De Lima, on y arrive au bout d’une heure trente de vol. La meilleure période pour visiter la région va du mois de mai jusqu’au mois d’octobre, le début d’année étant assez pluvieux. Les températures oscillent toute l’année autour de 28°C. Avec sa variété de faune et de flore, c’est l’une des régions les plus visitées du Pérou, où il est possible de naviguer quelques jours le long de l’enchanteur fleuve Amazone avec son impressionnante faune. Au coeur de la jungle péruvienne, vous pouvez être surpris par ses paysages,  ses belles plages, et profiter de ses aliments exotiques et de ses habitants.

Photo : Deb Dowd – Unsplash

Un peu d’histoire

On dit que Iquitos est  la plus grande ville du monde inaccessible par la route, en effet, on ne peut y accéder que par avion ou bateau. La première route étant à cinq jours de navigation, Iquitos connu son heure de gloire au début du XXème siècle, grâce à l’industrie du caoutchouc.  A cette époque, des milliers de migrants venus du monde entier sont arrivés à Iquitos et ont transformé en mini-métropole ce qui était autrefois un petit village isolé dans l’immensité de la jungle. A l’époque, on utilisait énormément le caoutchouc dans l’industrie automobile pour faire des pneus par exemple. L’industrie a également exploité les indiens d’Amazonie pour ramasser et transporter le caoutchouc jusqu’aux jetées d’Iquitos, d’où elle partait directement pour l’Europe et les Etats-Unis.  En 1914, le caoutchouc va disparaitre avec la création de caoutchouc synthétique et la production de latex de caoutchouc dans les plantations en Asie, plus faciles à exploiter. Après le caoutchouc, Iquitos a su rebondir à de nombreuses reprises avec des produits comme le barbasco, un biocide pour les grandes plantations qui sont mortes avec l’apparition d’insecticides chimiques, ou le pétrole qui a permis à la ville de conserver un certain dynamisme économique. De nos jours, la ville vit du tourisme, l’exportation du bois, les noix du Brésil.

Photo : Deb Dowd – Unsplash

Le marché de Belén

Véritable spectacle unique au coeur de la forêt amazonienne dans lequel se trouve une grande variété de poissons, de fruits de la jungle et toutes sortes de plantes médicinales et liqueurs aphrodisiaques où des communautés autochtones viennent sur le marché pour vendre leurs produits. La plupart des produits commercialisés sont extraits des rivières, des lacs et des forêts de la région, bien qu’ils proviennent également d’autres régions du pays.

On peut trouver  :

  • comme fruits des melons, du cacao, bananes, goyaves, papayes, taperibas, Ungurahuis,
  • comme viandes, on peut trouver du sanglier, du cerf, du lézard, la souris de montagne, le singe laineux, des hirondelles et les pigeons,
  • comme poissons comme le Sabalo, le pacu, la gamitana, le boquichico, le piranha et beaucoup d’autres espèces sont vendus fumés, salés ou frais.

La Réserve nationale Samiria Pagaya

A environ 180 km d’Iquitos, se trouve la Réserve nationale Samiria Pagaya, appartenant à l’une des principales zones protégées du pays.  Cette réserve de plus de 20 000 km2 fut créé en 1982 dans le but de protéger la faune et la flore de la région. La réserve est connue pour sa grande diversité de faune avec de nombreuses espèces d’oiseaux, une centaine de mammifères, des reptiles,  d’ amphibiens, de poissons, et plus de 1200 plantes. On pourra aussi observer le puma, le jaguar, le tapir, le pécari à collier, le cerf ou les reptiles.

Parmi les 1200 plantes, on peut trouver l’orchidée et sa vingtaine d’espèces. Lorsque l’on visite la réserve, il est possible de pratiquer différentes activités comme nager avec les dauphins roses considéré comme étant en voie de disparition ou aller observer les caïmans pendant  la  nuit tombée et entendre les mélodies des oiseaux et des animaux cachés dans leur monde. A cette occasion, vous vous sentirez très proche de la nature, une expérience sensorielle à vivre absolument. Enfin, vous pourrez tenter la pêche aux piranhas. La meilleure saison pour partir à la rencontre de cette faune est pendant la saison des pluies. En théorie, pas la meilleure période au niveau climatique mais ce sera le moment où les animaux seront les plus nombreux sur la terre ferme.

La réserve nationale Allpahuayo Mishana 

Située dans la même province que la réserve de Samiria Pagaya, la réserve Allpahuaya Mishana d’une superficie de presque 60 000 hectares a pour but la protection de rares forêts de sable blanc et des forêts inondées par les eaux noires de la rivière Nanay.

On recense la présence de 145 espèces de mammifères dont plusieurs sont très rares dont le grand singe laineux équatorial, 475 espèces d’oiseaux dont 21 sont uniques aux forêts de sable blanc, 83 espèces d’amphibiens, 120 espèces de reptiles et 155 espèces de poissons.

Photo : Deb Dowd – Unsplash

Une croisière sur l’Amazone

Si le budget le permet, prenez part à une croisière de luxe à bord d’embarcations typiques dans un confort exceptionnel au coeur de la forêt amazonienne, le long des affluents de l’Amazone, chacun riche en faune vivante et forêts tropicales florissantes. Vous pourrez partir pour 3, 4 ou 7 nuits.

A bord,  des guides naturalistes originaires de la région, seront une mine d’informations sur cette nature imposante. Ce sera la meilleure manière d’explorer la Réserve Nationale Samiria Pagaya et de prendre part à une croisière en raison de ses vastes étendues et de la nature inondée.

Iquitos, l’un des lieux où l’on peut rencontrer la population indigène

L’un des  avantages de la région d’Iquitos est qu’elle est l’un des seuls endroits où il est possible de visiter les villages et de voir les modes de vie traditionnels. Bien que les villages et les peuples indigènes existent dans toute l’Amazonie, la tribu Yagua,  est un exemple de village qui peut être visité dans cette région. La tribu a ouvert son village et souhaite partager avec les voyageurs sa culture avec des démonstrations de leurs techniques traditionnelles de chasse et de danse.

Photo : Deb Dowd – Unsplash

Recommandations si vous visitez Iquitos et l’Amazonie

  • Se faire vacciner contre la fièvre jaune, valable 10 ans
  • Prévoir un traitement anti-paludéén,
  • Prévoir un répulsif puissant
  • L’humidité étant très forte, prévoir des vêtements légers  : pantalons longs, chemises  avec des manches longues

Et vous, avez-vous envie de prendre part à un séjour en Amazonie après votre séjour classique dans les Andes. Contactez-nous pour l’élaboration de votre futur voyage au Pérou.

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